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Le Repos des Bergers - Tenture

Désignation

Le Repos des Bergers

Désignation

Tenture

Auteur

WERNIERS Guillaume

  • NomWERNIERS
  • PrénomGuillaume
  • Lieu de naissanceBruxelles
  • Date de naissance17e siècle (2e moitié)
  • Lieu de décèsLille
  • Date de décès1738
  • Notice biographiqueSuccédeur de son beau-père Jean de Melter, haut-lissier de Bruxelles établi à Lille en 1688, il prend la tête de la manufacture de tapisserie fondée à l'arrivée de son beau-père.
    Il la porta au plus haut niveau de 1701 à sa mort en 1738: ses oeuvres inspirées de tableaux de maîtres, se vendaient aux aristocrates et aux riches bourgeois.
    Son style iconographique reproduit des tableaux de maître (Teniers) et les encadrements reprennent les motifs décoratifs de l'époque (XVII°/XVIII°s): cartouches/guirlandes de fruits/ têtes de lions/ palmes/coquilles/ dauphins/ amours joufflus, tous ces motifs similaires à ceux des anciennes maisons lilloises du Vieux Lille, ou des manteaux de cheminée (bel exemple dans le réfectoire du musée) et des bahuts flamands.

    Sa manufacture employa plus de 50 ouvriers et travailla "pour tout ce qu'il y a de gens de qualité": une clientèle de riches bourgeois, dans la ville de Lille. G.Wernier continua la fabrication de tenières inspirées de compositions de David II Teniers, dit le jeune (1610-1690).
    Il imita plusieurs fois les compositions sur le thème des aventures de Don quichotte dessinées par Charles-Antoine Coypel pour les Gobelins.
    Il réalisa de nombreuses oeuvres " pour la première noblesse de France" dont une tapisserie exceptionnelle, très endommagée, conservée au Musée de Bailleul.
    Il travailla à maintes reprises pour les communautés et les églises; il fit tisser dans son atelier pour l'Hospice Comtesse deux tapisseries, représentant Baudouin et sa famille ainsi que Jeanne de Constantinople entre ses deux époux (: portent comme toutes les productions de l'atelier les armes de Lille).
    Elles ont été faites d'après les cartons de A de Vuez et peuvent être comparées par leur qualité aux oeuvres des Gobelins.
    A la mort de Guillaume Wernier, sa veuve continua la fabrique avec le concours des ouvriers, tandis que Pierre Pennemacker, son élève, dans un premier temps associé s'installait à son compte.

    Il bénéficia d'une pension annuelle votée par le magistrat de 400 florins (de 1701 à 1709) à 250 florins; Pension qui se prolongea jusqu'au 12 décembre 1778 date du décés de sa seconde épouse.

Epoque / Date de création

1730 : Date de début d'exécution

; 1738 : Date de fin d'exécution

Lieu de création

Lille

Matière et technique

Tapiserie de haute lisse en laine et soie

Dimensions

H.336 x l.305 cm

Notice

Influence de la production bruxelloise (Davis Teniers le Jeune) chez G.Werniers, dans les motifs d'auberge et sa bannière, la reprise d'un groupe de figures répétées. Les tenières de G.Werniers et celles confectionnées par sa veuve sont avant tout des verdures (influence car spécialité de l'atelier d'Audenarde: Flandre) représentant de sublimes paysages dans lesquelles sont intégrés des personnages regroupés au centre de la composition.
L'influence française se distingue dans l'apparition de motifs spécifiques tels les jardins à la françaises, les châteaux (cf. "les Maisons Royales" d'après Le Brun Charles tissée aux Gobelins en 1680) précédés d'un parc.
G. Werniers s'attache à "reproduire "au plus près la nature : chaque élément végétal est minutieusement tissé et nombreux rendre

Notice

La fabrication de tapisserie à Lille, florissante au XVIe siècle, connait au XVIIe siècle, des difficultés telles, qu'elle est inexistante au début du siècle, puis à nouveau à partir de 1645, pendant une vingtaine d'années. En 1625, Vincent van Quickelberghe, puis en 1634, Jaspart Van Caeneghem, tous deux originaire d'Audenarde, s'établissent à Lille. Fondés grâce à la bienveillance du Magistrat, malgré quelques commandes, les ateliers ne connaissent pas le succès escompté et disparaissent rapidement.
Il faut attendre le rattachement de Lille à la France pour que la tapisserie lilloise retrouve une certaine prospérité, Dès 1669, afin de protéger les productions de la Manufacture royale des Gobelins, Louis XIV impose lourdement les tapisseries produites aux Pays-Bas. Lille bénéficie alors de l'émigration d'artistes, désormais étrangers, désireux d'échapper à cette imposition. Ainsi, cette même année de 1669, deux maîtres, originaires respectivement d'Audenarde et de Gand, Joris Blommaert et François Vanderstichelen, s'y installent. Leur départ pour Beauvais, en 1684, provoque l'installation des Bruxellois François et André Pannemacker, suivis, en 1688, de Jean de Melter. Outre les scènes religieuses d'après Rubens, Jean de Melter reste bien dans la tradition flamande en fabriquant des ténières, scènes de campagnes inspirées des tableaux de David II Téniers (1610-1690). Guillaume Werniers, gendre et successeur de Jean de Melter en 1700, assoit la renommée de la manufacture en développant ce genre, tout en s'inscrivant dans a tradition française par ses scènes mythologiques, religieuses ou historiques. Grâce à la persévérance de la municipalité, la production lilloise de tapisserie prend enfin son essor. Lors de l'occupation hollandaise (1708-1719), elle est confrontée à une nouvelle crise provoquée à la fois par la réduction des subventions municipales et l'arrêt de la taxation des impositions en provenance des Pays-Bas.

Numéro d'inventaire

2008.2.1

Situation

Non exposé

Propriétaire

Ville de Lille

Gestionnaire

Musée de l'Hospice Comtesse

Crédits

© Musée de l'Hospice Comtesse/Ville de Lille - Frédéric LEGOY