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Plaque

Désignation

Plaque

Epoque / Date de création

1810

Lieu de création

Nord de la France

Matière et technique

Faïence décor de grand feu polychrome.

Dimensions

H : 20 cm, l : 17,3 cm.

Notice

Les Incroyables et les Merveilleuses font partie d'un courant de mode en France à la fin du 18ème siècle, dont la tenue vestimentaire recherchée et excentrique ainsi que le language affecté marquent une réaction face à à la sombre tristesse qu'avait répandu la Terreur (correspondant à deux périodes de la Révolution française au cours desquelles le pays est gouvernée par un pouvoir d'exception reposant sur la force, l'illégalité et la répression, de juin 1793 à juin 1794, et juin - juillet 1794).
Les hommes portaient de longues tresses de cheveux tombant sur les épaules ou les cheveux abattus le long des tempes que l'on nommait "oreilles de chien". Comme accessoires ils arboraient d'énormes lunettes sur le nez ou un binocle de grande taille comme s'il étaient atteints de myopie; ainsi que des lorgnettes appliquaient sur le pommeau de leur canne
Comme signes distinctifs ils portaient également des redingotes trés courtes, un habit à grand collet, faisant une gibbosité sur le dos, comme s'ils étaient bossus; une grande cravate, des culottes de velours ou de nankin (taffetas de coton) noir ou vert mal ajustés, faisant apparaitre leurs genoux, de bas chiné (de couleurs différentes) tire-bouchonnés sur les jambes.
L'incroyable peut aussi porter un habit à taille carrée et à grands revers, un chapeau claque de grande dimension et des souliers pointus rappelant les chaussures à la poulaine du Moyen Age.
A la volonté d'apparaître myopes, malingres et contrefaits, s'ajoutent une manière singulière et affectée de prononcer certains mots : par exemple, la lettre "r" étaient banie de leur vocabulaire car elle constituait la 1ère lettre du mot "Révolution", ce qui donnait "C'est inc'oyable" : expression très utilisée qui leur fit donner le surnom d'"Incroyable".
Les merveilleuses s'habillaient à l'Antique, comprenant manteaux, costumes, tuniques à la grecque ou à la romaine. Les étoffes des robes étaient trés légères, translucides ne comportant pas de poches. Le mouchoir était donc dans un petit sac appelait "balantine" (grec) ou "réticule" (romain).
Elles se chaussaient de cothurnes (chaussure à semelle épaisse), de sandales attachées au-dessus de la cheville par des rubans entrecroisés ou de lanières garnies de perles.
Elles arboraient des chapeaux immenses sur des cheveux courts et frisés (rappelant les bustes romains).

Numéro d'inventaire

C 431

Propriétaire

Ville de Lille

Gestionnaire

Musée de l'Hospice Comtesse

Provenance Palais des Beaux-Arts.

Crédits

© photo : Frédéric Legoy - Musée de l'Hospice Comtesse/Ville de Lille