Cueillette des pommes (la) - Panneau de carreaux

Désignation

Cueillette des pommes (la)

Désignation

Panneau de carreaux

Auteur

WAMPS - MASQUELIER

  • NomWAMPS - MASQUELIER
  • Date de naissance1740
  • Date de décès1850
  • Notice biographiqueLe 28 juillet 1706, Bernard-Adrien Wamps assistait en qualité de témoin au mariage de son ami Jacques Febvrier avec Marie-Barbe Vandenpopelier à l'église Saint-André. Marchand, ainsi que son épouse Catherine Ochin, il avait deux fils, Bernard-Joseph (peintre qui connut une certaine notoriété apres son passage dans l'atelier d'Arnould de Vuez), et Jean-Baptiste : fut marchand faïencier comme son père. Il devait avoir de solides notions de dessin. Une convention passée avec Charles-Martin Desbuisson, tourneur en faïence stipulait :"le dit sieur Wamps peindra lui-même et à ses frais les dits carreaux".
    le 21 mars 1740, il obtient du Magistrat l'accord pour l'établissement de sa manufacture de carreaux. A cette époque, la manufacture fabriquait annuellement 60.000 carreaux, veritables contrefaçons qui rendent ambiguë à Lille l'expression "carreaux de Hollande".
    Il mourut célibataire en 1745, faisant de sa soeur Marie-catherine l'héritière de sa fabrique.
    Cependant, la maison de la rue du Metz n'echut à cette dernière qu'en 1749, à la mort de Bernardine fille du peintre Bernard-Joseph Wamps.

    De 1745 à 1756, Marie-Catherine fit, entre autres livraisons, celle de carreaux à l'Hospice Comtesse et aux Orphelins de Bapaume. Elle ne faisait que vendre les carreaux fabriqués par Jacques-Joseph Masquelier agé de 24 ans et directeur de la dite fabrique à partir de 1745. de cette époque date les premiers tableaux composés sur plusieurs carreaux.
    A la mort de Marie-Catherine en 1752, la manufacture fut léguée à ce dernier. Il fait travailler son frère Thomas-Cornille qui meurt à L'Hospice Comtesse en 1756: la dernière commande de l'hospice comtesse à la manufacture date de cette année. Cette decennie marque l'arrêt total des commandes pour l'ensemble des hospitaux et maisons hospitalières. 1758 est la date du mariage de Jacques Masquelier, mais aussi de la dernière quittance.
    Les Wamps et les Masqueliers furent les plus gros producteurs de carreaux de 1728 à 1756.

    En 1755, le faïencier obtient l'autorisation d'ajouter à sa production de carreaux celle de "toutes sortes de faïences..., et de tacher d'exécuter ces ouvrages à la manière de Rouen et des pays étrangers". Rares fois qu'un faïencier lillois fait référence à Rouen et non à la Hollande. Cette nouvelle production de Masquelier n'a pas été identifiée, elle correspondrait à la période rocaille à Rouen. En 1771, on fabriquait des carreaux au sujet divers :Animaux, joueurs de cartes ou de quiles, couples de figures...
    Vivant exclusivement de la fabrication de carreaux de faïence, Jacques Joseph est reconnu comme "marchand manufacturier en carreaux de fayance" (le 1 juillet 1782). On ne connait aucun panneau portant sa signature, mais les motifs : les perroquets de quatre carreaux qui furent un type assez répandu (trois se trouvaient encore au 63 rue Saint-André), les chats et les chiens de six carreaux faisant la paire.

    Par contre, son fils Germain-Joseph (né à Lille à St André, le 11 juillet 1759) qui lui succeda après sa mort survenue en 1788, signa plusieurs de ses oeuvres entre 1788 et 1827.
    Au décès de ce dernier en 1831, son fils Louis-Désiré continua la production des carreaux jusqu'à sa mort, en 1853 (il est agé de 51 ans, malgré la vente de la fabrique de la rue du Metz à un certain Joachim Lepez en 1841.

    Au total plus de 50 années de production chez les Masquelier. La mort de Louis-Désiré marque la fin de la production lilloise de carreaux et même de faïence.

Epoque / Date de création

1762

Lieu de création

Lille

Matière et technique

Panneau de carreaux de faïence au décor de grand feu polychrome.

Dimensions

Panneau de carreaux : Hauteur : 65,7 cm, largeur : 52,2 cm.
Panneau de carreaux avec cadre : Hauteur : 68,7 cm, largeur : 55,3 cm, épaisseur : 4,2 cm.

Notice

Le role du carreau historié à Lille est avant tout utilitaire puis décoratif. Tient la place la plus intime : dans les offices, cuisine familiale, fond ou ébrasement des cheminées, les caves enterrés ou demi-enterrées (ville au terrain gorgé d'eau, d'ou la nécessité de recouvrir de revêtement les sous-sols utilisés pour travailler, manger, dormir. Les carreaux couovrent tout ou une partie des murs, pans de piliers et côtés des entrées ( dénommées également "burguet") directes de la rue à la cave.

Les panneaux de quatre ou six carreaux sont abondants surles murs de Lille : couples dansant, corbeiles de fruits ou des fleurs, animaux : perroquets -chien et chat - voire paon et chevaux; mais aussi petits metiers disparus, joueurs de vielle, rémouleur....: ils se plaçaient au milieu des carreaux, petits tableaux sans cadre dans une tapisserie aux multiples motifs.
Les panneaux de 12,20 ou 24 carreaux jouent un rôle décoratif, et pouvaient être déménagées remontées sur les murs ou encadrées afin de suivre leur propriétaire.

J.B. Wamps, ancien ouvrier de Febvrier et Boussemaert, ouvre une fabrique à Lille en 1740. Jusqu'à sa mort, il fabrique des carreaux "façon Hollande". Jacques Masquelier lui succède en 1755 et obtient l'autorisation de fabriquer toutes sortes de faïence. Cependant la fabrication de carreaux restera sa spécialité. Germain Masquelier, puis son fils, garde la fabrique jusqu'en 1820.
La faïence lilloise (et plus généralement française) passera de mode au profit de celle anglaise, plus fine. Le déclin s'accentuera au début du XIXème siècle, avec le développement de l'utilitaire et du bon marché.

Sources : "Catalogue des céramiques du Palais des Beaux Arts de Lille", et Histoire de la céramique lilloise" de J. Houdoy.

Bibliographie

83 Cat. expo, 1982, St Amands-les-Eaux, "Carreaux.."

; cfp.65 : notice n°120.

Numéro d'inventaire

ML 3

Situation

Exposé

Propriétaire

Ville de Lille

Gestionnaire

Musée de l'Hospice Comtesse

Crédits

© photo : Jacques Quecq d’Henripret